Les différentes argiles en céramique 

En poterie, comme en céramique, on peut utiliser différentes argiles. Pour faire varier la forme et la matière des objets que l’on souhaite fabriquer, il existe également différents types de procédés. Ils dépendent de l’argile dont on se sert, mais surtout de la température de sa cuisson, voire même du type de four utilisé. Différentes argiles sont utilisées en poterie et en céramique :  
  • La terre cuite
  • La faïence
  • La porcelaine
  • Le grès
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La terre cuite
La terre cuite est la seule technique dont les potiers font usage depuis l’apparition de la céramique jusqu’à la fin de l’Antiquité. C’est une argile poreuse qui se caractérise par l’absence de revêtements (c’est-à-dire sans glaçure). De la Grèce à la Rome antique en passant par l’Amérique Latine, la majorité des poteries réalisées sont en terre cuite. La terre cuite est un matériau minéral utilisé en céramique. On l’obtient grâce à une cuisson à haute température de l’argile. En plus de faire l’objet de sculptures, la terre cuite participe à la fabrication de matériaux de construction comme la brique, les tuiles ou encore les carreaux. Par ajout de pigments ou en fonction de sa teneur en oxydes, la terre cuite peut se décliner en différentes couleurs. Par exemple, l’argile peut être beige ou marron en passant par le jaune, l’ocre ou encore le rouge.
La faïence
La faïence résulte d’une argile tendre et poreuse cuite en dessous de 1200°C. Elle est recouverte d’un enduit imperméable et opaque. En fonction de la nature de la glaçure, la faïence se décline en deux catégories : la faïence « stannifère » et celle à pâte blanche. La faïence stannifère naît vers le IXème siècle à Bagdad. Il s’agit d’une argile à glaçure blanche et opaque qui connaît trois couleurs principales : le vert de cuivre, le bleu de cobalt et le violet de manganèse. La faïence à pâte blanche possède une glaçure transparente et s’inspire des pays islamiques. En règle générale, la faïence n’est pas un matériau très solide. En revanche, elle ne pèse pas très lourd, ce qui peut être utile pour la fabrication de vaisselle — à portée de main !
La porcelaine
La porcelaine est un matériau cristallin. En fonction de l’augmentation de sa température de cuisson, la porcelaine devient de plus en plus transparente. Pour obtenir son caractère translucide, sa cuisson se fait donc à très haute température (entre 1250 et 1440°C). Contrairement à la faïence, la porcelaine est plus solide. On peut donc la travailler avec une grande précision. Sa décoration demande un sens de l’esthétique et de la finesse important. Sa blancheur est immaculée. La porcelaine fait son apparition en Chine (environ en -220 avant J-C) et c’est un potier coréen qui l’implante au Japon au XVIIème siècle. Elle s’étend en Europe un siècle plutôt, à partir du XVIème siècle. Son commerce engendra de nombreux profits et convoitises. Le peuple chinois gardait son secret de fabrication jusqu’à ce qu’un alchimiste allemand se l’appropria. La porcelaine conquit alors toute l’Europe.
Le grès
Le grès résulte d’une argile cuite au-dessus de 1200°C. C’est grâce à cette température qu’on obtient le grésage. La terre devient dure et résistante car elle se densifie et se vitrifie en raison de sa teneur en silice. Vitrifié signifie que l’argile devient naturellement étanche après sa cuisson. Des argiles spécifiques sont préconisées pour endurer la cuisson à haute température de laquelle résulte la vitrification. En termes d’origines, c’est en Chine qu’ont été fabriqués les plus vieux objets en grès (environ au XVIème siècle avant notre ère). Bien plus tard, les grès apparaisent au Japon, au IIIème siècle avant notre ère (grâce aux importations coréennes). A l’époque, on employait beaucoup le grès dans un but utilitaire. D’un point de vue artistique, ce matériau redora son image vers la fin du XIXème siècle, en France, avec l’apogée de l’Art Nouveau. L’Art Nouveau est un mouvement artistique dont la recherche d’utilité était le principal objectif). Les potiers les plus connus de cette période étaient Jean Carriés, Ernest Chaplet ou encore Pierre-Adrien Dalpayrat.
Et le Raku dans tout ça, qu’est-ce que c’est ?
Différentes argiles céramique
Le saviez-vous ?

Le Raku vient du terme japonais raku-yaki ∼ 楽焼 qui se lit « cuisson heureuse ». C’est le résultat d’une technique d’émaillage développée dans le Japon du XVIème siècle. C’est Chôjirô Raku qui inventa cette catégorie unique de poterie, essentiellement conçue pour la cérémonie du thé.

Quelques explications :  

Le Raku est un procédé de cuisson particulier où la poterie subie un choc thermique brutal. L’argile est ici cuite à haute température puis elle supporte un refroidissement important. À partir de sa cuisson à 1000°C, la poterie est sortie du four spécial raku à l’aide de pinces. Elle est ensuite mise au contact de différents combustibles (comme la sciure). Cette technique permet d’obtenir des effets de réduction et d’enfumage. La poterie est finalement plongée dans l’eau pour conserver les effets travaillés.

Bref, ce savoir-faire ancestral vous emportera dans un état méditatif propre au travail manuel. Découvrez nos stages de poterie Raku en cliquant juste ici.